lundi 22 mars 2010

Les Chinois mangent du chien. Et du chat. Voilà.

Un texte d'Émilie-Anne Leroux

Parfois, aller dans un restaurant chinois avec des non-sinophiles me paraît difficile. Défendre la salubrité qu’ils remettent constamment en question ainsi que l’hygiène, l’âge minimal de leurs employés, la légalité de leurs ingrédients. J’trouve ça assez fatiguant de devoir répondre à leur « il va sûrement y avoir du chat dans ces saucisses! » Auparavant, je les rassurais en leur disant que non. Depuis le 26 janvier, je ne suis plus certaine quoi dire...

Ça a commencé par un petit article dans The Economist, duquel je suis une fidèle lectrice. Off the menu est le titre de l’article révélant ce qui est sûrement le plus intéressant pour les Cccidentaux des sujets abordés durant la session 10 de la plénière du PCC. Ma curiosité a été piquée, surtout ayant étudié le droit depuis un an.



Saviez-vous qu’aucune législation n’interdit la consommation de chat ou de chien au Canada? En effet, si vous tuiez vous-même fido et le dégustiez, vous ne seriez en rien reprochable. En autant que vous le tuiez de façon humanitaire. C'est-à-dire que les lois qui existent pour la protection des animaux concernent beaucoup plus le traitement des animaux que leur "mise au plat." Ceci parce qu’au Canada, manger du chat ou du chien est un sujet outrageusement tabou.

Ce n’est pas tout à fait pareil en Asie. La Chine, le Japon, la Corée, ont tous des traditions antiques autour de la consommation de viande féline et, plus particulièrement, canine. On a trouvé à cette viande des propriétés nutritives spéciales. Il y a des recettes pour des soupes au chien, et même un plat mélangeant de la viande serpentine et féline qui a la réputation d’être un vrai régal!

Je savais déjà que les viandes canine et féline sont consommées en cas d’urgences, en temps de guerre ou de famine. Dans un excellent roman racontant la vie de trois générations de femmes durant le 20e siècle chinois, Wild Swans de Jung Chang, on raconte une anecdote se déroulant durant l’occupation japonaise du nord de la Chine : certaines familles ont mangé leurs plus jeunes au lieu de crever de faim. Fait véridique ou non, dans ce contexte, il est facile d’imaginer qu’il ne devait rester ni pitou ni minou dans les environs. Qu’auriez-vous fait? Ce n’est pas un recours limité à l’Asie. Même en Grande-Bretagne, durant les pénuries de viande, quelques chats se retrouvaient dans des tartes au "lapin."

Les législations contre la consommation de la viande canine en Asie ont commencé à Hong Kong en 1950. En 2004, c’était Taiwan. La Chine proposera une nouvelle loi cet avril et peut-être l’année du Tigre deviendra-t-elle l’année de la libération des chats et chiens aussi. La proposition sur la table bannirait cette consommation sous un acte pour la protection contre la cruauté des animaux – mais changera du coup le traitement d’une tradition culinaire qui puise des références dans les mythes anciens. La pénalité? « The law's violators could face a penalty of up to 50,000 yuan ($7,325) and 15 days in police custody under the anti-animal-cruelty legislation. » Loin de moi d’évaluer a quel point cette loi sera efficace au sein de la mentalité des citoyens ordinaires, mais je peux imaginer un petit propriétaire de restaurant frappé d’une amende de $7,325. Sûrement qu’il y pensera deux fois avant de continuer cette pratique qui, selon certains, est en large déclin de tout façon.

Aux Philippines, depuis 1998, tuer des chats ou des chiens à des fins de consommation a été rendu illégal. Ceci dit, les organismes qui défendent les droits des animaux rapportent que 12 ans plus tard, « 500,000 dogs are killed annually in the Philippine Islands for human consumption. » Reste à voir à quel point ceci portera fruit en Chine.

Et la démocratie dans tout ca?

Pour qu’une loi ait de l’impact, elle a quand même besoin de trouver racine dans les pensées des gens. Les nouvelles lois doivent témoigner d’un changement de mentalité chez ceux qui la défendent ou qui l’initient. Ma première réflexion dans tout ça était que la Chine se pliait aux demandes de l’Occident et des organisations internationales de protection contre la cruauté envers les animaux. Elle se laissait influencer par les moralités, les idéaux tout à fait culturels et même la ridicule élévation à des niveaux sublimes du concept même des animaux de compagnie qui gagne l’Occident. Peut-être même que c’était une tentative d’apaiser les critiques occidentaux. Par contre, en m’informant d’avantage sur le sujet, j’ai réalisé que l’initiative provenait des Chinois – certains d’entre eux, du moins.

Le 19 juin, une quarantaine de citoyens chinois ont manifesté à Shenzhen, au Guangzhou pour protester contre un restaurant qui servait de la viande de chat. L’événement est le résultat d’un appel au front fait en-ligne sur un site internet. Ceci doit être en lien avec la croissance de la classe moyenne en Chine qui s’approprie toutes les tendances occidentales – les cafés pour chiens, les poussettes pour chiens et tout le reste.

Sûrement que la démocratie sous sa forme électorale prendra une plus grande période de gestation, mais je trouve assez significatif l’expression des Chinois sur des enjeux qui ne sont pas directement liés à leur propre bien-être (comme par rapport à l’emploi ou au traitement des évincés). Le droit en Chine n’est pas autant acquis qu’ici. En effet, la procédure juridique occidentale et le droit positif sont des méthodes copiées à d’autres systèmes; elle a toujours su adapter les lois et les règlementations à ses propres besoins nationaux. Avec la Chine qui se met à faire des lois contre la cruauté des animaux, je me sens un peu dans une nouvelle époque.

Personnellement, je ne me vois pas être capable de tuer un chat ou un chien. Mais je ne serais pas plus capable de tuer une vache, un canard, un agneau ou une poule. Hypocrisie occidentale? À vous de décider de votre niveau de tolérance personnel pour la moralité de cette question. En même temps, si nous pensons aux crises alimentaires qui s’annoncent de plus en plus pour le futur, qui sait ce à quoi sera affronté l’être humain?

7 commentaires:

Anonyme a dit…

merci pour ce texte très intéressant mais néanmoins avec de nombreuses fautes d'orthographe ...
pouvez vous me donner d'autres titres de livre aussi intéressants sur le gouvernement et la censure chinoise...
d'avance merci

Cédric en Chine a dit…

Le problème en Chine quand il mangent du chien, c'est qu'ils le battent à mort pour le tuer, ça attendrit la viande...

pascale a dit…

Ah bravo, quel scoop! Les chinois mangent du chat et du chien. Incroyable. Mais c'est loin d'être le pire. Je trouve scandaleux qu'on en vienne à se poser la question de l'influence de qui sur qui dans ce genre de situation. On s'en moque! On parle de torture, pas de traditions! Je respecte la culture de tout un chacun et j'ai de l'estime pour les traditions... à condition qu'elles ne fassent souffrir personne. Oui, en Occident nous mangeons du porc, du cheval, de l'agneau... et les conditions de détention et d'abattage sont certainement à revoir suivants les producteurs, mais ce n'est pas si difficile, ici les lois ont de l'effet, et les contrôles sont réguliers. Il suffit de gueuler un coup pour que les changements soient radicaux. On ne peut tout simplement pas comparer les conditions de vie et d'abattage d'un porc qui aura vécu tranquillement quelques mois ou années dans un petit box avec 4-5 congénères de misère avant d'être électrocuté ou décapité, mort en une seconde chrono, à celles d'un chien battu à mort pour la prétendue tendresse de sa viande (excuse connue, laissez-moi rire, depuis quand la peur panique et la douleur, donc tension des muscles, les rendraient plus tendres?), d'un chat jeté vivant et conscient dans une marmite à l'eau juste assez bouillante pour ne pas le tuer sur le coup et le faire agoniser lentement jusqu'à la cuisson de ses organes, ou même à celles d'un chien ou d'un chat pendu par les pattes arrières, découpé et dépecé vivant et conscient pour sa fourrure avant d'être jeté sur un tas de malheureux prédécesseurs agonisant lentement au soleil dans le mélange de leur sang et leur chair à vif... c'est à vomir. De dégout? De honte?

Alors sur qui se pencher d'abord, le porc en Occident ou le chien en Chine? Si les chinois les traitaient humainement et ne cultivaient pas à ce point le culte de la torture, voués à transformer la vie des animaux en un enfer sans nom, les Occidentaux s'offusqueraient moins de l'origine de leur consommation de viande.
Car, vous me direz, ces pauvres chinois ne sont pas riches, ils font cela pour vivre, ils n'ont pas le choix! Le mec qui bosse à l'abattoir ici est dans la même situation... mais non, loin de là, car si on surprend le mec de l'abattoir à torturer un animal avant de le tuer, il y a de fortes chances qu'il soit viré. Et en Chine, pour l'abattage pour le commerce de fourrure par exemple, ca ne coûterait rien de donner un simple coup de batte - coup de grâce - dans la nuque de ses pauvres bêtes avant de les dépecer, pour leur éviter des souffrances qu'aucun humain sain d'esprit ne serait capable d'imaginer... car si l'ont étaient capables de ressentir ne serait-ce qu'un dizième de la souffrance endurée par ces malheureuses bêtes, ces pratiques seraient éradiquées depuis bien longtemps.
Vous vous souvenez surement de la douleur locale aigüe provoquée par une éraflure, lorsque l'épiderme est arraché et que la peau est à vif, ne serait-ce que sur un bout de doigt... On a l'impression de ne ressentir que cette partie du corps, la sensation de brûlure est minuscule, mais prend une ampleur obsédante. Alors imaginez ca sur tout le corps, x des millions de pores à vifs, l'eau et le sang du corps ne pouvant plus être retenus... Mais tant que ce sont les autres...

La Chine est certes un magnifique pays avec une culture époustouflante, mais le non-respect des animaux et le plaisir de la torture évidents dans ce pays m'empêchent tout sentiment de respect ou d'affection. Si vous rêvez de découvrir l'Asie, mais êtes amis des animaux, allez en Thaïlande, où les bouddhistes donnent un exemple respectable de la cohabitation pacifique entre humains et animaux, car pour un ami des animaux, la vision du traitement des animaux en Chine (surtout dans les zones rurales et dans le sud) est tout bonnement insupportable.

Anonyme a dit…

Tout ceci est ridicule, vous confondez les chinois et thailandais. La plupart du temps, vous considerez un asiatique comme un chinois alors que non, ils pourraient etre viet, javanais, mangolien, coreen ou autre. Non mais sans blague, j'ai quitte la France depuis un moment pour vivre en chine, cela fait a peu pres 12 ans que je suis la bas, j'ai jamais vu un resto comme ca. Comme quoi les Europiens surtout les francais ont une grosse gueule pour critiquer les autres. Cette site devrait etre poursuivi comme abus de la societe chinois. Ce blog sera envoye au ministere chinois et l'auteur sera arrete pour diffusion de faux information et abus de la societe chinois. VT2F

Anonyme a dit…

on devrait faire la guerre a ces chinois qui n'ont d"ailleur respect pour les etre vivant a quatre pattes ou un compatriote il serait temps de faire sauter une bombe atomique la dedans beaucoup trop nombreux il vont prendre toute les ressource de la planete youte facon nautradamus l'a predit une guerre contre la chine est a venir

Anonyme a dit…

Ces chinois sont fous !

Unknown a dit…

O...k